Adopter un NAC : tout ce qu’il faut savoir
Adopter un chat ou un chien, ça ne vous dit rien ? Vous aimeriez peut-être vivre avec un NAC, un nouvel animal de compagnie. Qui sont ces animaux que l’on appelle les NAC ? Quelles sont leurs caractéristiques et leurs besoins spécifiques ? Quelles sont les règles à respecter ? On vous explique ici tout ce qu’il faut savoir avant d'adopter un NAC.
Qui sont les NAC ?
Animaux exotiques ? Animaux bizarres ? Qui sont donc ces nouveaux animaux de compagnie qui ont conquis de nombreux passionnés ?
NAC : plusieurs définitions pour un même terme
Voilà une trentaine d’années environ que l’on entend parler des NAC, l’acronyme de : Nouveaux Animaux de Compagnie.
Selon la définition la plus généraliste du mot, sont considérés comme des NAC tous les animaux de compagnie que l'on peut élever chez soi en dehors des chiens et des chats (ces deux compagnons « historiques », privilégiés des humains depuis plusieurs milliers d’années, occupent une place à part).
On peut donc appeler NAC par exemple les oiseaux, les poissons et les rongeurs, qui ne sont pas vraiment « nouveaux » en tant qu’animaux de compagnie.
Un autre type de classement considère plutôt comme NAC des animaux de compagnie atypiques, recherchés pour
- leur originalité,
- (souvent) leur exotisme,
- la particularité de la relation qu’ils entretiennent avec les humains (moins dépendants de l’affection de leurs « maîtres »).
Les NAC, dans le sens le plus global du terme, représentent au moins deux tiers des 75 millions d’animaux de compagnie que l’on dénombre en France. Parmi eux, plus de 30 millions de poissons, environ 16 millions d’oiseaux (y compris de basse-cour), plus de 3 millions de petits mammifères et 2 millions d'animaux de terrarium (étude Kantar réalisée en 2020).
Liste des NAC
Voici une liste des principaux groupes d'espèces animales considérées comme des NAC :
- oiseaux exotiques : perroquets, perruches, diamants, canaris, mainates, …
- oiseaux de basse-cour : poules, oies, canards, paons, …
- animaux de ferme : chèvres, moutons, cochons nains, …
- rongeurs : souris, rats, chinchillas, gerbilles, …
- petits carnivores : furets, putois, …
- poissons exotiques : poissons rouges, carpes koï, combattants, guppys, piranhas…
- reptiles : serpents, lézards, tortues, …
- arthropodes : scorpions, araignées, …
- insectes : phasmes, …
- amphibiens : grenouilles, axolotls, …
etc.
Attention : dans ces groupes, ne sont concernées que les espèces dont la détention et l’élevage par des particuliers sont autorisés en France. Cela exclut notamment des espèces protégées comme certaines espèces de tortues par exemple.
Animaux domestiques, animaux de compagnie, animaux apprivoisés : quelles différences ?
Parmi les NAC, certains ont le statut d'animaux domestiques mais d’autres non, même s’ils sont considérés comme animaux de compagnie. Essayons d’y voir plus clair dans ces différentes dénominations.
Un animal apprivoisé est un animal sauvage à sa naissance mais que l’homme a habitué à sa présence. Cet animal accepte qu’on l’approche, qu’on le nourrisse, éventuellement qu’on le touche. Cependant, il restera un animal sauvage toute sa vie. C’est par exemple le cas des fauves ou des primates prélevés dans leur milieu naturel et détenus en captivité.
Un animal domestique appartient à une espèce apprivoisée par l’homme depuis des générations. La conséquence est la transformation progressive de l’espèce au contact de l’homme. En effet, celui-ci a sélectionné dans chaque espèce domestiquée les caractéristiques qui lui étaient utiles : l’endurance pour que le cheval sauvage devienne cheval de trait, le comportement social du loup, ancêtre du chien, etc.
Un animal de compagnie est un animal que l’homme élève et garde auprès de lui pour son agrément, c’est-à-dire par plaisir. Parce qu’il le trouve beau, affectueux, etc. C’est la différence avec la notion d’animal domestique que l’homme a d’abord élevé pour son utilité : le chien monte la garde, la poule donne des œufs, la vache du lait et de la viande, etc.
Ainsi, un animal de compagnie n’est pas forcément un animal domestique, et c’est particulièrement vrai pour de nombreuses espèces de NAC.
Quel NAC est fait pour vous ?
Pour vivre une belle relation avec un nouvel animal de compagnie, un NAC, il faut s’assurer de choisir une espèce qui, non seulement correspond à vos goûts, mais en plus est compatible avec votre cadre et votre mode de vie.
Nos annonces de NAC sur unCompagnon.fr
unCompagnon.fr a choisi de rassembler sur ses pages d’annonces d’animaux contrôlées un panel d’espèces de NAC plus restreint que la définition large. Vous trouverez donc sur nos pages des NAC à poils, à plumes, à écailles et autres, tels que :
- des animaux de ferme : poule – coq, canard, oie, chèvre, cochon nain, mouton, …
- des furets, …
- des serpents : python, boa, serpent des blés, …
- d’autres reptiles : lézard, gecko, dragon d’eau, tortue aquatique, pogona vitticeps (ou agame barbu), …
- des invertébrés : escargot géant, phasme, …
- des amphibiens : axolotl, …
Mieux connaître les NAC
Poule, chèvre, cochon et autres animaux de ferme
Depuis quelques années surtout, la tendance générale est à un retour à un mode de vie plus connecté à la nature. Ainsi est né un engouement pour les petits animaux de la ferme en tant que nouveaux animaux de compagnie.
Les poules et autres gallinacées ont un grand succès chez les particuliers possédant un jardin, même en ville. En plus de pondre des œufs et de vous débarrasser des restes de nourriture, ces volatiles sont des animaux curieux et sociables. Si vous souhaitez adopter un coq, attention aux réveils matinaux pour vous et vos voisins !
Les chèvres et les moutons, surtout de petite taille (chèvre naine et mouton d’Ouessant par exemple), sont une compagnie agréable si vous avez un (très) grand jardin. Utiles comme tondeuses écologiques, ils deviennent familiers et même affectueux quand on leur accorde assez d’attention.
Le cochon nain vietnamien remporte aujourd’hui un grand succès parmi les amateurs de NAC. Gros gourmand, il vous débarrasse de tous vos restes. C’est surtout un animal d’une grande intelligence, qui peut se montrer têtu mais très affectueux.
Le furet
Le furet est déjà une star des NAC. Beaucoup de passionnés ont craqué pour ce petit carnivore très attachant. Curieux et joueur comme un chaton, il peut même apprendre des tours si on lui accorde assez de temps.
Très dynamique pendant ses moments d’éveil (4 à 8 heures par jour seulement, pour ce gros dormeur), le furet nécessite de l’attention et doit être éduqué pour éviter des débordements en dehors de sa cage. Il faut savoir que les risques de morsures existent, que ce soit par jeu ou quand l’animal est stressé.
Un furet pèse de 1 à 2 kg. Sa longévité moyenne va de 5 à 10 ans. C’est un animal très propre bien qu’il dégage une odeur un peu forte. La stérilisation atténue cet inconvénient et évite les comportements problématiques en période de reproduction.
Le phénomène axolotl
Tout est étonnant chez cet amphibien carnivore qui, à l’état sauvage, vit uniquement au Mexique où il est en voie d’extinction mais qui s’élève bien en captivité. Cousin de la salamandre, l'axolotl possède une queue, 4 pattes munies de doigts, une nageoire dorsale et 3 branchies extérieures de chaque côté de sa large bouche. Sa peau nue, donc fragile, est de couleur grise à noire ou blanche.
Long de 15 à 30 cm environ, il se déplace surtout au fond de l’aquarium dont l’eau doit être entre 17 et 21°C. Cet animal incroyable a la faculté de régénérer un organe détruit !
L’axolotl craint la chaleur et le stress. Élevé dans de bonnes conditions, il peut vivre une dizaine d’années.
Le gecko
Le gecko est une espèce de lézard aux nombreuses variétés arboricoles ou terrestres. Le gecko léopard est le plus facile à élever en terrarium où il peut vivre jusqu’à 20 ans.
Les conditions d’élevage à respecter sont un terrarium suffisamment grand, chauffé à 30°C en son point chaud et environ 23°C au plus froid. Vivant de préférence seul, le gecko se nourrit d’insectes vivants. C’est un grand timide mais il peut se laisser manipuler quelques minutes si on le fait avec précautions.
Les tortues
Attention : posséder certaines espèces de tortue aquatique et toutes les espèces de tortue terrestre autorisées en France est soumis à une réglementation.
Une tortue aquatique doit pouvoir passer du temps dans de l’eau douce et sur terre. Prévoir donc d’installer un acqua terrarium (chauffé à une vingtaine de degrés) en intérieur et un bassin avec une petite plage en extérieur si les températures sont favorables.
La tortue terrestre peut vivre en terrarium ou au jardin pendant les beaux jours. Certaines espèces doivent hiberner.
Le régime alimentaire de la tortue aquatique est à la fois végétal (salade et plantes aquatiques) et animal (poisson, crevettes et mollusques). Les tortues terrestres peuvent être herbivores, omnivores ou même carnivores.
À ne pas oublier : la croissance d’une tortue se prolonge toute sa vie qui peut durer de 20 à 60 ans environ.
Le serpent
Le plus fascinant des reptiles, le serpent occupe une place de choix parmi les NAC. Citons les 3 espèces les plus courantes en vivarium.
Le serpent des blés, de couleur orangée, est en réalité une couleuvre mesurant de 1m20 à presque 2 m.
Le python royal ne dépasse pas 1m40. Reptile nocturne (contrairement au serpent des blés) et craintif, on ne le voit guère en activité.
Le boa est le plus impressionnant des serpents « de compagnie » avec ses 2m50 à 3m20 pour 10 à 15kg.
Ces espèces, généralement calmes et inoffensives, sont manipulables avec toutes les précautions nécessaires car le risque zéro n’existe pas. Avec de bonnes conditions de vie en terrarium et tous les soins nécessaires (nourriture à base de souris, rat ou même lapin), un serpent en captivité peut vivre de 15 à 40 ans.
À savoir avant d’adopter un NAC
Acquérir un animal de compagnie, quel qu’il soit, n’est pas un acte anodin. Cela entraîne de nombreuses responsabilités, et c’est particulièrement vrai pour les NAC. Voici les principales obligations et recommandations qu’il est nécessaire de connaître et de suivre avant d'adopter un NAC.
La réglementation pour les NAC
Acquérir, détenir et élever un NAC peut exiger certaines formalités, notamment s’il ne s’agit pas d’un animal domestique ou encore si l’animal appartient à une espèce protégée.
Ces formalités sont selon les cas :
- obtenir un certificat de capacité d’entretien en déposant un dossier auprès de la Direction départementale de la protection des populations, service Santé et protection animale.
- faire une déclaration préfectorale.
- faire identifier l’animal par un vétérinaire (puce, tatouage, bague, photo).
Vous pouvez vous renseigner sur le site officiel de l’administration française.
NAC et sécurité
Les propriétaires de NAC potentiellement dangereux pour les risques d’attaque par morsure ou piqûre (furets, serpents, insectes, araignées) doivent être particulièrement vigilants, étant responsables des blessures causées par leur animal.
Sanitaire et environnement
Certains NAC peuvent entraîner des problèmes sanitaires, par exemple s’ils sont porteurs de zoonoses, des maladies infectieuses transmissibles de l’animal à l’homme comme la rage (si l’animal vient de l’étranger), la salmonellose (par les reptiles, oiseaux et rongeurs), etc.
De même, certains NAC deviennent un danger pour l’environnement lorsque des propriétaires inconscients s’en débarrassent dans la nature où ils se développent en espèce invasive.
Les soins pour les NAC
Certains NAC exigent des soins très spécifiques comme une température précise et une luminosité particulière à maintenir dans un aquarium ou un terrarium. D’autres nécessitent de l’espace ou un certain type de nourriture peu courante. Faute de satisfaire à ces besoins, le propriétaire se rend responsable d’une forme de maltraitance envers son animal.
Par ailleurs, diagnostiquer et soigner un NAC malade n’est pas dans les compétences de tous les vétérinaires. Il faut parfois envisager de faire de nombreux kilomètres pour consulter un vétérinaire spécialisé dans le soin à telle ou elle espèce de NAC.
Le budget pour un NAC
Pour plusieurs des raisons évoquées précédemment, l'entretien d’un NAC peut s’avérer coûteux entre le matériel (terrarium, enclos), la nourriture et les soins (médicaments).
Ces dépenses régulières s’ajoutent parfois à un prix d’achat important pour les animaux très recherchés. Si un axolotl s’achète entre 5 et 45 euros, d’autres NAC peuvent atteindre plusieurs centaines d’euros (serpent ou tortue terrestre).
Maintenant que vous en savez plus sur l’univers des NAC, vous êtes prêt à choisir un nouvel animal de compagnie en toute connaissance de cause. Sans oublier qu'adopter un animal vous engage pour des années et que vous avez la responsabilité de lui offrir les conditions de vie qui feront son bonheur et donc le vôtre.